Présentation
Géographie
Le parc de Montaud est situé dans le secteur nord-ouest de la ville de Saint-Étienne. C'est une des sept collines qui constituent la ville.
Ce parc municipal est le plus vaste avec environ 55 hectares répartis entre 540 et 642 mètres d’altitude. Sa proximité avec le centre ville est aussi un de ses atouts.
Zone en bleu
Histoire
Le parc de Montaud était aurparavant une zone agricole dont certaines traces sont encore présentes, notamment des arbres fruitiers (cerisiers, châtainiers, etc.)
L'activité minière a ensuite pris le relais sur une zone autour du sommet d'une quarantaine d'hectares avec l'implantation de deux puits de mine : le puits Sainte-Marie situé à l'emplacement actuel du crêt des Six Soleils et le puits Rolland au nord-ouest.
Au sud, le Grand-Clos, recouvrant une surface d'unz quinzaine d'hectares, s'étend du parking rue de Laharpe jusqu'à la rue Benoît Frachon. Cette zone est constituée d'une pinère à l'est des escaliers et d'une chênaie à l'ouest. Elle intègre également la propriété de l'ingénieur des Mines qui comprend son logement, maison forte surnommée le "château" qui était entouré d'un jardin à l'anglaise, d'un bassin, de tulipiers de Virginie, d'un terrain de tennis ainsi que d'une roseraie et d'une terrasse à l'emplacement actuel du théâtre de verdure Jean Machon.
Le gouverneur des Mines avait à son service un chauffeur et un jardinier qui étaient logés dans les bâtiments en briques qui sont actuellement dans l'enceinte ds locaux du Conseil Départemental de la Loire.
Naissance du parc et de l'association
A la fin de l’exploitation minière dans les années 60, des habitants du quartier se sont rassemblés dans un comité de quartier pour protéger les richesses naturelles et patrimoniale de cet espace en l’occupant et en faisant face à la ruée des promoteurs immobiliers.
Devant les richesses que présente le Parc de Montaud il parissait nécessaire, il paraît nécessaire, voire obligatoire, de les préserver dans le but de conserver l’aspect de « poumon vert » stéphanois?
En 1972, la mairie de Saint-Étienne est devenue propriétaire de l’ensemble Grand Clos et Crêt de Montaud qui a obtenu le label de parc municipal.
Ainsi en 1976, ce comité de quartier se transforme en comité d’animation et a acquis de la municipalité, la mise en œuvre de son projet et ensemble ils ont signé une convention intitulée : « Convention de mise à disposition d’un bâtiment et de diverses parcelles de terrain, situés sur le Parc de Montaud ».
En mars 1977, le Comité d’Animation pour tous sur le Parc de Montaud et la mairie ont renégocié les termes de la convention et formulé un contrat : en échange du gardiennage du lieu, de la protection de l’espace vert et du développement de l’animation nature et de plein air sur le parc, liberté est laissée à l’association d’utiliser ce dernier pour ses activités et une mise à disposition de bâtiment lui est accordée.
À ses débuts, l’association a surtout été active sur le volet social. Effectivement, les jeunes du quartier avaient pris l’habitude d’investir les lieux (parc, château). Le constat que l’espace n’était pas désert, et qu’il représentait un exceptionnel terrain d’aventures pour les enfants et les adolescents, a poussé les responsables de l’association à développer cette utilisation pour mieux préserver ce nouvel espace public.
Elle ne défendrait pas l’espace pour l’espace, mais pour que les habitants se l’approprient.
La colline de Montaud en 1973 :
Flore
Les différentes périodes (agricole et industrielle) ainsi que les différents usages (miniers et résidentiels) constituent à terme une diversité paysagère, avec des espaces sauvages pour la plus grande partie, regroupant des friches volontaires ainsi que des espaces aménagés comme des chemins, des aires de jeux, un parcours santé, des sites d'animations (crêt des Six Soleils, terrain d'aventures) et des aménagements plus discrets comme le parcours d'orientation (une cinquantaine de balises).
Le parc est composé :
– de milieux ouverts (40%) comprenant des prairies et des pelouses sèches,
– de boisements (19%) composés de chênes, pins sylvestre, robiniers, châtaigniers, merisiers, hêtres et d'érables,
– de milieux intermédiaires (23%) correspondant à la recolonisation végétale d'anciens vergers et de prairies (ronciers, fourrés de prunelliers),
– de zones résultant de l'activité humaine (18%) composées de pelouses de loisirs, chemins, accès, parking.
La mosaïque d'habitats diversifiés qui en résulte joue un rôle fondamental pour la faune. Beaucoup d'oiseaux cherchent leur nourritures sur la prairie et les pelouses et utilisent les buissons denses et les boisements pour s'abriter en cas de danger ou pour construire leur nid.
Faune
La diverisité des milieux et des espèces botaniques favorise la biodiversité.
Ainsi, les études constatent la présence de 37 espèces nicheuses d'oiseaux. Parmi les plus remarquables, il est possible de citer entre autres :
- La Chouette hulotte
- Le Pic épeiche
- Le Pic vert
- Le Faucon crécerelle
- La Pie-grièche écorcheur
- Le Chardonneret élégant
- Le Rougeuqueue noir et à front blanc
- La Sittelle torchepot
Cependant, le parc de Montaud accueille également diverses espèces de Mammifères insectivores :
- Hérisson
- Taupe
- Musaraigne musette
- Pipistrelle commune
Mammifères carnivores :
- Belette
- Fouine
Mammifères rongeurs :
- Lapin de garenne
- Écureuil roux
- Mulot sylvestre
- Souris grise
- Campagnol des champs
- Campagnol agreste
- Surmulot
Reptiles :
- Lézard vert
- Lézard des souches
- Lézard des murailles
- Orvet fragile
- Vipère aspic
Amphibiens :
- Crapaud commun
- Grenouille rousse
Sources : Étude dans effectuée dans le cadre de la labellisation "Refuge LPO" 2009